Parachat Béhaaloté’ha – La volonté d’accomplir

 

Dans le domaine spirituel, D.ieu observe notre volonté et notre ambition intrinsèques. Et c’est en fonction de cette volonté qu’Il nous accorde tous les moyens pour réussir.

Tout au début de la paracha, on nous parle de la mitsva relative au Candélabre (la ménora), concernant en particulier la tribu de Lévy, les descendants d’Aaron, le frère de Moïse.

Pourquoi parler à nouveau de cette mitsva, déjà prescrite dans la paracha de Tetsavé, dans Chemoth, le deuxième livre de la Torah?

Parce qu’à la fin de la paracha qui précède celle de Nasso, on nous cite l’inauguration de l’Autel Saint (‘hanoukath hamisbéa’h), au cours de laquelle les représentants de toutes les tribus venaient offrir des offrandes à D.ieu. Le Midrach nous raconte qu’Aaron hacohen ressentit à cette occasion une grande tristesse, un profond regret.

En effet, ni lui, ni aucun représentant de sa tribu n’avait été désigné pour participer à cette fête. D.ieu s’adressa alors à lui : « Tu sembles triste de n’avoir pas été associé à cette réjouissance. Mais Je te réserve mieux : la lumière du Candélabre (la ménora)» (Tan’houma Beaalote’ha 5).

La promesse faite à Aaron Selon le commentaire de Na’hmanide (Nombres 8 ;2), cette promesse divine faite à Aaron ne concerne pas seulement le Candélabre, qui avait une fonction seulement durant la période du Temple (le Beith hamikdach), mais elle fait également allusion à une autre consolation pour Aaron, alors même que le temple ne sera pas encore reconstruit : ce sera l’un de ses descendants qui sera le héros de l’épisode avec les Asmonéens, commémoré par la fête de ‘Hanoucca.

Qu’apprenons-nous de ce Midrach ?

Une idée que l’on retrouve à différents endroits dans la Torah.

Notamment lorsque les filles de Tsélof’hade demandèrent un droit à l’héritage :« Pourquoi n’aurions-nous pas, comme les autres Bné-Israël, une part en Erets-Israël, en terre sainte ? » (Nombres 27 ;4). Et D.ieu la leur accorda.

Ou bien encore lorsque ceux qui avaient été rendus impurs au contact d’un mort, et qui n’avaient donc pas pu célébrer la fête de Pessa’h, demandèrent une session de rattrapage (cf. Nombres 9 ; 7). Là encore, D.ieu leur offrit le Pessa’h chéni, le deuxième volet de Pessa’h, un mois plus tard.

Et toutes les embûches tomberont

On apprend donc ici une idée fondamentale : lorsqu’on veut sincèrement faire les mitsvoth, rien ne peut nous en enlever la possibilité. Que l’on soit une femme qui réclame sa part d’héritage, un homme touché d’impureté voulant malgré tout avoir le droit d’offrir des sacrifices, ou bien encore quelqu’un à qui D.ieu n’aurait pas donné accès à une mitsva particulière, rien ne peut nous enlever notre part à l’accomplissement des commandements. Si on a l’ambition de bien faire, de s’attacher à la volonté divine, toutes les embûches tomberont.

Comme Il l’a fait pour Aaron avec le Candélabre, pour les filles de Tsélof’hade en leur offrant un terrain, ou encore pour les hommes touchés d’impureté en leur donnant la possibilité de manger du pain azyme un mois après leurs frères, D.ieu donnera à chacun sa part dans les mitsvoth. Car il n’existe pas un homme à qui D.ieu ne veut pas offrir la possibilité d’accomplir une mitsva.

Que de ces paroles, nous puissions prendre des forces, pour nous reconnaître chacun en une mitsva particulière. En s’y attachant, en la chérissant et en y apportant tous nos soins, nous aurons la garantie de montrer à D.ieu notre attachement à Ses commandements.

 

 

 

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