Parachat Tetsavé – Méfiez-vous des pierres précieuses

 

   

Dans notre paracha, on nous enseigne avec précision les lois concernant le Pectoral du Grand Prêtre (Cohen Gadol), sur lequel étaient regroupées douze pierres précieuses, au nombre des douze tribus d’Israël.

Rabbénou Bé’hayé (chap. 28, verset 15 del’Exode), explique dans le détail les particularités de chacune des pierres, avec les forces et les énergies extraordinaires que D.ieu a ancré en elles.

Un jour, le baron de Rothschild, fameux négociant et milliardaire de son époque, devait aller chercher quelque chose dans son coffre-fort. Il descendit, entra dans cette chambre blindée, et commença à travailler, estimant des pierres précieuses, des bijoux d’argent et d’or.

Alors qu’il était absorbé par son travail, la porte du coffre-fort se referma brutalement. Le baron était prisonnier de ce coffre aux trésors. Il eut beau frapper contre la porte épaisse, crier, tenter de faire le plus de bruit possible, personne ne l’entendait. Il se trouvait dans une chambre forte, parfaitement insonorisée. Ses domestiques et sa famille pensèrent d’abord qu’il était parti pour une affaire importante. Et lorsque le soir ils ne le trouvèrent pas, ils se dirent qu’il avait dû partir dans l’urgence pour signer un marché important.

Reflets étincelants

Cependant, après quelques jours, ils commencèrent à s’inquiéter sérieusement. Mais leurs recherches, comme celles de la police, ne donnèrent pas de fruits. Alors, malheureux et accablés par la peine, les proches du baron déclarèrent qu’il était porté disparu. On dût se résoudre aux procédures de l’héritage pour honorer les dernières volontés du défunt.

Ses enfants descendirent dans la salle des coffres. En ouvrant la lourde porte blindée, ce fut la stupeur et la consternation. Leur père se trouvait là, sans vie. Sur le mur, il avait écrit : « Moi le milliardaire, je suis mort de faim. »

De cette histoire terrible, on ne discerne pas encore le rapport avec notre paracha, ni avec les pierres du pectoral. C’est que l’histoire du baron de Rothschild ne s’arrête pas là. Passé le choc du drame, on répartit donc l’héritage parmi les enfants du baron, mais on ne sut que faire d’une énorme pierre précieuse, grosse comme un œuf, resplendissante, aux reflets étincelants, que les meilleurs experts ne purent évaluer, car elle était hors-normes.

Les enfants du Baron de Rothschild savaient que le Sultan de Turquie, grand collectionneur de pierres précieuses, était le plus grand expert au monde. Peut-être serait-il même intéressé à l’acquérir pour sa collection…

Sauvé par un bijou

Les héritiers se rendirent donc en Turquie pour demander l’expertise du Sultan. En arrivant à Istanbul, la capitale, ils obtinrent un rendez-vous, lui montrèrent la pierre, qui exerça un pouvoir d’attraction sur lui : ses yeux ne lâchaient pas le splendide bijou.

– Quelle pierre magnifique et merveilleuse, s’exclama-t-il en connaisseur. Quelle brillance, elle est parfaite ! Elle serait une couronne pour mes trésors. Je suis prêt à vous en donner un demi-million de fleurs.

– Nous ne pouvons céder une telle pièce pour moins d’un million, répondirent-il en bon commerçants.

– Je peux vous assurer que personne ne vous donnera plus que cette somme, trancha le Sultan, déçu.

Les fils du baron de Rothschild quittèrent le Palais royal, sûrs que le Sultan ne résisterait pas devant une telle pierre précieuse, et qu’il allait les faire rattraper, juste avant qu’ils ne remontent en calèche. Mais contre toute attente, le Sultan les laissa partir, décidé à ne pas payer plus que la somme énorme qu’il leur avait proposée.

Ils partirent donc, un peu dépités. Après avoir voyagé de longues heures, ils voulurent se reposer dans une auberge. Ils avaient également besoin de faire le point sur la journée passée et de discuter au calme.

Mais dans cette auberge, il y avait un bébé qui pleurait très fort, et qui les dérangeait terriblement. C’était le fils de l’aubergiste, qui avait beaucoup de fièvre. Il était impossible de le calmer. Excédés, les fils Rothschild lui laissèrent pour quelques instants la pierre précieuse pour qu’il se calme, restant bien évidemment devant lui pour éviter tout risque de perte ou de vol. Et cette idée se révéla bonne car l’enfant, en jouant, se calma et s’endormit.

Le bonheur des uns…

Les frères eurent alors le loisir de discuter posément, et décidèrent finalement de retourner pour accepter la proposition du Sultan. Ils reprirent la pierre précieuse du berceau de l’enfant et montèrent dans une calèche. De retour à Istanbul, ils déclarèrent au Sultan qu’ils acceptaient de lui vendre la pierre pour un demi-million de fleurs, comme il le leur avait proposé.

– Vous avez agit avec sagesse, leur répondit le Sultan. Montrez-moi donc le bijou… Mais non, pas cette imitation, ne me prenez pas pour un débutant, s’exclama-t-il aux vues de la pierre. Montrez-moi la vraie pierre.

– Comment, répondirent les frères. Nous n’en avons pas d’autres.

– Ne vous moquez pas de moi. Cette pierre que vous me montrez à présent est tout à fait banale. Constatant la surprise non feinte des fils du baron, le Sultan tenta de comprendre ce qui avait pu se passer. Pour se faire, il les questionna :

– N’avez-vous pas échangé votre pierre précieuse ? Ne l’avez-vous pas laissé dans les mains de quelqu’un ?

– Si, répondirent-ils en chœur. Dans les mains d’un bébé, pour qu’il se calme, car il pleurait.

– Eh bien sachez messieurs, que cette pierre avait des pouvoirs particuliers. Elle avait la faculté de guérir d’une maladie rare, qui ne connaît d’ailleurs aucun autre remède. Quand vous l’avez donné au bébé, il a absorbé toute l’énergie qui s’y trouvait concentrée. Et c’est cette énergie qui l’a guérie. Mais maintenant, elle a perdu toute sa valeur, elle ne vaut même pas une fleur. Tant pis pour vous et tant mieux pour le bébé !

Cette histoire nous révèle combien D.ieu est le maître des causes à effet. Il a placé dans la nature des forces et des énergies. C’est par Hachga’ha, Providence Divine, que ces énergies sont déplacées pour appliquer l’ordre Divin et donner au monde toutes les bénédictions.

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